Une visite surprise

Le son pétaradant du moteur du gyrocoptère troublait le calme régnant dans la forêt, et couvrait aussi les grognements du nain qui passait pour la 4ème fois devant ce même arbre, enfin, pensait-il, car pour un nain tous les arbres se ressemblent.

- arf, y en a marre, c’est t’jours pareil, dès qu’il faut aller voir des n’ elfes, on se r’trouve dans des forêts remplies d’arbres, rien pour savoir où on va….tu m’étonnes qu’on se paume ch’que fois qu’un elfe ouvre la route….et, en plus, ça se prétend scout…hé, ben, c’est pas gagné…moi, je vous l’dit…

Et il poursuivait sa route, passant toujours devant les mêmes arbres…

- bon, je crois que j’ai pas l’choix, va falloir que je m’serve du truc du cousin Bromhur…

Ceci ne l’emballait guère, chaque fois, que le cousin Bromhur inventait ou bricolait un truc, une catastrophe arrivait. Il se rappelait de la fois où son cousin avait adapté un double rotor sur le gyro, soi-disant pour le rendre plus rapide, en fait le gyro n’avançait plus, mais Rhorik tournait sur lui-même. Une autre fois, il avait créé un carburant spécial, des flammes sortaient de partout, manquant de lui cramer la barbe et une autre fois, il avait inventé une machine à lancer des haches qui, malheureusement, les lançaient dans toutes les directions de façon incontrôlable.

Cette fois-ci qu’avait-il inventé d’autre ?

- Ecoutes-moi bien Rhorik, ça c’est un truc révolutionnaire, mais c’est assez compliqué à utiliser. Mais, tu te perdras plus avec ça et tu pourras aller n’importe où, même là où tu n’es encore jamais allé.
Tu te rends compte comme c’est génial !! Les yeux du cousin Bromhur brillaient de malice au fur à mesure qu’il parlait de son invention, Et là, il dévoila un petit coffret.
Regardes, c’est énorme, là dans ce coffre, j’ai reproduit, notre royaume sur un petit miroir, puis tu places ces cristaux sur l’endroit où tu es et là où tu veux aller, puis tu places là cet appareil, en fait c’est un sextant de marin que j’ai trafiqué puis avec la position du Soleil en journée ou de la Lune la nuit, ça te montre la direction à prendre.
C’est génial !!!
J’ai appelé ça le Gyro-Pisteur à Sextant, mais je dis GPS, ça fait plus court.

Comme d’habitude, Rhorik avait écouté d’une oreille distraite, plus occupé à grignoter des friandises en laissant délirer son cousin.

Donc, le vaillant briser-fer posa son gyrocoptère et commença à ouvrir le coffret que lui avait remis son cousin, il plaça les cristaux, déploya le sextant, et là rien du tout…sous ces grandes arbres, point de rayon de Soleil pour éclairer sa route, mais il était soulagé car pour une fois, ça ne marchait pas mais ça ne lui avait coûté aucun poil de sa barbe, aucune explosion ou début d’incendie.
- Et voilà, encore un truc qui march’pas. Grrrrr, Bromhur, tu m’as fait prendre c’ truc pourri à la place de mon tonnelet de Bugman, et ça marche pas, quoique, ce truc ça brille, je pourrai le refiler aux n’elfes en guise de cadeau de bienvenue, puisque, grâce à toi, j’ai même pas pu prendre de bière.

Et le voilà, repliant son installation, et il reprit sa route cherchant désespérément le campement elfique. Puis, à force de zigzaguer entre les troncs énormes et les racines, il aperçut ce qui semblait être de loin, quelques tentes.

-ah m’enfin, ça doit être ici

En s’approchant, il vit flotter un oriflamme écrit en elfique, donc indéchiffrable. Et il commença à reconnaître quelques silhouettes familières.

Sortant du manoir les bras chargé de poutres effondrées, accompagnée de Sharaliz portant quelques meubles cassés, Défria du s'arrêter net pour ne pas renverser Aenalia, qui se tenait droite devant le haut des marches.

"Nom de ... Mais enfin qu'est ce qui te prends de t'arrêter en plein milieu des ..."

Une odeur soudaine de gyrocopthère saisi les narines de Défria. Elle leva les yeux et vit au loin ce petit nain rigolo qu'elle aimait bien, le Rhorik(, le nain en marcel). Elle ne l'avais pas revu depuis son départ du campement des Vétérans. Qu'est ce qu'il venait faire là... Une visite amicale, ou des reproches pour être partis?

Déposant les poutres qu'elle tenait dans un tas de déchets destinés à être brulés, elle fit un pas en avant pour l'accueillir.

Le nain, s'étant suffisamment rapproché du campement, commença à reconnaître quelques visages familiers.
La première à venir à sa rencontrer fût Défria, lâchant le chargement qu'elle portait dans ses bras.
Déposant son gyrocptère, le Brise-fer ne pût s'empêcher de rire :
- Ben, ça alors, qui l'eu cru!!! Mais laissez-moi rire !! Ahahah, ben moi, j'uis bien content de vous avoir trouvé.
j'm'attendais vraiment pas à ça!! Toutes en train de rafistoler ce vieux manoir délabré!! quand je vais raconter ça au vieux Zaliban, il va en péter une durrite.
- Va falloir que vous me fassiez visiter ça, mais je vais, quand même garder mon heaume, on sait jamais.

Puis reprenant, son calme

- ben, j'uis bien content de r'voir, Dame Défria. Depuis que vous 'tes partis, on a plus trop d'elfes à astociter en première ligne.
- Alors, c'est donc ici, votre nouveau campement...Je vous aurai bien amené un tonnelet de bugman pour fêter ça, mais, j'ai trouvé ce coffret avec des babioles, ça doit être un truc artistique, et je pensais que ça pourrait vos plaire, je sais pas trop à quoi ça sert, mais c'est joli


Le nain espérait ainsi se débarrasser de l'inutile et énième invention de son cousin Bromhur.

- bon, alors, racontez-moi tout, qu'est ce que vous devenez , maintenant?
Mais, avant, vous auriez un truc pour rassasier un nain qui a fait une longue route?

Ilunielle, avec le peu de temps que la gestion de la compagnie des vétérans du coeur ardent lui laissait, passait des jours à errer dans les terres elfiques, afin de retrouver ses amis, ses compagnons.

Elle avait fatiguée blanche - cimes, des jours durant, elle avait dormis à la belle étoile et elle avait même osé prendre quelques repas dans des auberges, des relais de route, avec pour seule compagnie, sa foi en Sigmar et l'espoir qu'elle avait de les retrouver.

Elle était allé loin très loin, jusqu'aux terres des peaux vertes, où elle rencontra des monstruosités innomables, elle vit des choses qui lui rendaient le sommeil difficile durant plusieurs jours, le chao et les peaux vertes étaient vraiments des etres abjectes. Mais elle continuait quand même, sans relache. Jusqu'au jours où elle entendit parler d'un manoir, sur les terres des elfes, qui avait récemment été aménagé par un trio d'elfes, bientot rejoint par de nombreux autres.

Le premier elfe était un maitre lame, les yeux bandés par le sceau d'Isha, accompagné par une très belle archimage, une sage parmi les sages qui restait longtemps enfermée dans la plus haute tour. Tous deux étaient accompagnés d'une guerrière fantome, peu farouche au sens de l'orientation plus qu'hésitant, bientot rejointe par un maitresse des épées.....et d'autres elfes.

Le sang d'Ilunielle ne fit qu'un tour, il ne pouvait s'agir que du Capitaine Ihanael, de Dame Aenalia et Sharaliz..et bien sur la déliate Défria.

La jeune héritière Carstein prit un petit sac de provision, une capeline en laine bleue, son baton et partie à la recheche de ce manoire. Au bout de quelques jours de recheche, elle finit par trouver un batiment pour pourrait correspondre à la description qu'on lui avait fait. Elle prit donc son courage à deux mains, pria Sigmar et démonta de son cheval.

"Attend là ma belle, tiens toi prete, on ne sait jamais, les Drushii on peux etre envahit les lieux." dit elle a sa monture, lui flattant l'encolure et lui posa un baiser sur le naseau.

Ilunielle avança d'un pas tout d'abord volontaire, puis ensuite hésitant..aucun bruit ne semblait sortir de la batisse, occupés qu'ils étaient tous à ranger à l'arrière, vers les tentes qu'elle n'avait pas vu...elle commençait à douter d'avoir trouvé le bon endroit.

Accompagnant Rhorik vers l'entrée du Manoir, Défria fut bientôt rejointe par Aenalia.

"Maitre Nain, bonjour à vous! Comment vous portez-vous? Je suis..."

Elle s'éloigna d'un pas rapide plus que soudainement sans prendre le temps de finir sa phrase. Défria, d'une nature inquiète, fit un signe de tête à Sharaliz pour qu'elle la suive, au cas ou... Les lieux n'étant pas totalement sécurisé, une attaque Druchii était toujours envisageable, même si désormais, ces derniers craignaient les nouveaux occupant du Manoir.

"Suivez moi Maitre Nain, je vais vous faire faire une courte visite de nos bâtiments. oui, garder votre casque, on ne sait jamais, je ne voudrais pas vous renvoyer en mauvais état à Castel Felde."

En entrant, le nain découvrit un manoir de petite taille par rapport aux grandes demeures qui pouvaient exister en Saphery. Malgré les dégâts causés par la guerre et un manque évident d'entretien pendant quelques années, la structure était toujours intacte, les murs et le carrelage ne présentaient aucunes fissures. Quelques pièces avaient été réaménagées peu de temps avant, notamment les parties communes comme le salon et les salles de réception. L'ameublement était encore incomplet, mais il y avait ce qu'il fallait pour accueillir correctement une dizaine de personnes. Ils descendirent d'un étage pour se retrouver dans le garde manger, où Défria pris un petit tonnelet de bière, une belle miche de pain frais et un morceau de fromage.

"Tenez, aidez moi a porter cela je vous prie." Tendant en premier lieu le tonnelet de bière, Défria se ravisa et tendit finalement le pain et le fromage, jugeant peu prudent de laissez le nain seul avec la boisson.
"Bien, nous allons nous installer dans la petite salle de réception, nous serons plus à l'aise pour parler! Suivez moi."

Remontant de deux étages, Défria dirigeât le nain vers une petite salle de forme octogonale, avec une table et 6 chaises autour, quelques bibliothèques contenant essentiellement des cartes et quelques livres, pas encore poussiéreux. Une grande fenêtre avec un vitrail représentant un arbre en fleur apportait à la pièce une douce lumière.

"Voyez Maitre Nain, notre compagnie est comme cet arbre en fleurs, nous sommes au début de notre cycle et nous comptons bien prendre racine! C'est pourquoi j'aime particulièrement cette pièce, ce vitrail m'apporte la sérénité et me conforte dans mon choix d'avoir suivi Ihanael et Aenalia.

Marquant une courte pause, elle reprit:

Et de votre côté, quelles sont les nouvelles de Castel Felde, Comment va Ilunielle? Quand nous sommes partis, elle était encore assez faible."

Tremblante, elle finit par monter la volée de marches qui menait à la lourde porte richement décorée sous la poussière et le restant de végétation.

Tenant ses petites mains devant elle, un peu crispées, elle allongeat lentement le bras droit afin de prendre le lourd anneau de métal pour annoncer sa visite.

Par sigmar, que tu es peureuse ma fille, imaginait elle dire son père s'il la voyait, se faisant, elle rassembla tout son courage et fit le dernier, l'ultime pas dans un petit saut gracieux, telle une biche et prit dans ses deux petites mains, l'anneau en question.

"Tant pis" se dit elle tout haut, à elle même " si ce geste doit me mener à ma perte et annoncer ma visite à une compagnie drushii."

Elle n'eut pourtant pas l'occasion de s'en servir, un hennissement de Blanche-Cime, la fit sursauter, nerveuse qu'elle était, elle se retourna vivement vers sa monture, l'anneau toujours serré dans ses petits poings, et ne voyant rien commença a paniquer.

"une furie...cachée..Que Sigmar me vienne en aide" dit elle tout haut tout en commençant l'incantation des vents et invoquer à elle un bouclier de saphery.

Le nain suivait Défria, visitant le manoir encore haustère, mais suffisamment solide pour représenter un refuge convenable.
il ne quittait pas l'elfe des yeux, celle-ci tenait sous son bras le tonnelet de bière, ils e tenait prêt à le rattraper si par mégarde, elle l'aurait laissé glissé.

Puis, arrivant dans une grande salle, peu meublée, mais éclairée par un grand vitrail, ils reprirent leur conversation
- Oh, Dame Ilunielle se remet petit à petit de sa blessure, elle est frêle, mais de bonne constitution et tous au campement veillent sur elle. Vous vous doutez bien que personne ne la laisse se morfondre dans son coin, la ch'tite du Capitaine....
- Mais je te rassure, je ne suis pas ici pour une quelconque mission de la part de notre état-major, je devais me rendre en Eataine pour prêter main forte , et sur le retour j'ai eu envie de voir ce que vous deveniez, puis la route est longue jusqu'à Castel Felde, alors une étape s'imposait...surtout quand on est à cours de bière!


Sur ces sages paroles, le brise-fer vida sa chope d'un trait comme s'il n'avait rien bu depuis plusieurs jours.

- Sinon, depuis votre départ, bien des choses se sont passées...La compagnie s'étant brusquement retrouvée sans Capitaine, ben l'a fallu improviser, alors, parmi les vétérans les plus agurerris, ils ont formé une...comment ils ont appelé ça, déjà?....ah, oui, une cellule de crise, ça me revient...par prendre des décisions en attendant qu'on trouve un nouveau chef...pis, aussi, y parait qu'on se rapprocherait des Ecuyers et des Mercenaires du Reikland pour renforcer nos lignes de front, mais ,faut d'abord voir comment ils se battent ceux-là

Le nain se tût, un léger bruit se fît entendre, un hennissement, dirait-on....

Puis, il se resservit une bière bien fraiche

Un éclat de rire se fit entendre, derrière elle, puis le bruit de feuille qu'on bouge et enfin des pas, léger. Ilunielle ne pu déterminer de suite de quoi il s'agissait, elle n'était pas scout et encore moi guerrier fantome.

Elle tressaillit.

Son visage s'illumina d'un sourire radieu quand dame Aenalia surgit du buisson, suivit de près par Sharaliz.

Demoiselle Ilunielle, que je suis heureuse de vous voir! Venez donc visiter notre manoir lui dit elle un large sourire sur les lèvres.

Quelle joie, quelle bonheur envahirent soudain Ilunielle qui resta un instant bouche bée. Se sentant bête tout un coup, suspendue à cet enorme anneau de métal.

"Ho ! Madame.....madame ...vous voilà...je vous ai enfin retrouvée..." s'ecria t elle en dévalant les marches à toute vitesse.

"Blanche-Cime regarde...mais regarde voyons...ho ...Dame Aenalia...Dame Sharaliz !!!! " dit elle de nouveau en passant devant sa jument, la flattant allégrement les joues rosits par la joie, les yeux pétillants de bonheur.

Elle accourue au devant de la dame de la tour blanche, lui prit les mains après avoir hésité à lui sauter au coup pour l'embrasser, se souvenant d'un coup et de justesse que les elfes n'aimaient pas les contacts charnels...

"Permettez que je vous touche madame, que je sache qu'il ne s'agisse pas là d'une illusion, que mon esprit m'offre, en réponse à mon désespoir et mon espoir mélangés" joignant le geste à la parole elle sera la main d'Aenalia dans les siennes, sans lui laisser le temps de réagir.

Ilunielle versait désormais des larmes de joie, passant d'une dame elfe à une autre, leur prenant les mains, à plusieurs reprises, répétant ses paroles de joie et de bonheur, inlassablement.

Sharaliz souriait, il est vrai qu'Ilunielle avait tendance à être très exubérante dans ces démonstrations d'affection pour une elfe, mais au moins on ne pouvait pas lui reprocher cette sincérité qui manquait à tant d'haut elfe.

"Allez, monter vous sustenter toute les deux, si vous me le permettez Ilunielle, je vais conduire Blanche-Cîme à l'écurie avec nos montures, peut être elles aussi seront contentes de se retrouver, ne vous en faites pas je vais lui donner à boire et à manger!"

Ilunielle rougit tout à coup, un bruit de gargouillit venait de s'echapper de son ventre, prouvant que dame Sharaliz avait soulevé un point essentiel.

"heu oui ..je veux bien, oui ...mais je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité !" dit elle timidement.

"quant à blanche-cime, oui je suis certaine qu'elle sera ravie de retrouver d'anciennes amies"

Elle se tourna vers Aenalia, les yeux encore brillants de joie et lui sourit

"votre manoire dites vous ? c'est votre manoire à vous ? quelle chance !!! Ho oui je veux le visiter bien sur que oui !"

Elle sembla chercher quelqu'un ou quelque chose du regard, sans oser prononcer un mot, son visage s'assombrissant légèrement, un nuage gris passant dans ses beaux yeux azurs.

Son regard sombre s'évanouit, au son du rire cristalin de la belle Aenalia. Ilunielle était si heureuse des les avoir retrouvés, elle emboita le pas de la maitresse des lieux et ne perdit pas une miette des explications qui lui étaient faites.

Ici des rideaux en drapés de lourd velours devraient etre posés, là un fauteuil confortable en bois d'Etaine trouvé dans une brocante, puis un tapis posé par ici serait du plus bel effet, et une console posée là. Le ratelier d'armes à l'entrée, près d'une statue restaurée....ilunielle imaginait la décoration que pouvait ou pourrait avoir cette maison, au fur et à mesure que les deux elfes avançaient dans la maison.

Que ce manoire avait du etre magnifique à l'époque, et que la guerre était laide. Ilunielle ne pu s'empecher d'avoir une pensée pour sa famille qu'elle ne connaissait pas. Les preparatifs, les restaurations que ses anciens compagnons entreprenaient, ne pouvait faire autrement que de faire eccho à ses propres fantasmes, d'une famille qui s'installe. Elle en eut un pincement au coeur, mais elle se retint d'un faire etallage, là n'était pas ni le lieu ni l'instant pour se laisser aller à la mélancolie.

La mélancolie, etat d'ame dans lequel était plongée Ilunielle depuis un certain temps déjà, le départ de son père, l'aveu et le départ concomittant de son amour, de son premier amour, puis le départ brutal de ceux qu'elle retrouvait aujourd'hui. La quietude de l'endroit où elle se trouvait, l'immense joie qu'elle avait ressentit la minute précedente, n'avaient fait qu'exacerber ce sentiment mélancolique, latent, que la gestion de la compagnie avait effacé de manière illusoire.

Mais, elles arrivaient à un grand escalier, d'où l'on pouvait entendre des bruits de conversations. Les sens d'Ilunielle, lui apportèrent l'odeur du fromage mélangée à celle du carburant de gyrocoptère, un nain était là, c'était certain !

Des bruits de pas et des paroles provenaient du rez de chaussé. La voix de Dame Aenalia, mais pas que...Et si...Non, impossible. Pensant que son oreille la trompait, Défria se reconcentra sur son invité.

"Les Écuyers et les Mercenaires dites vous...Étrange, mais après tout, ce sont, comme vous, des compagnies humaines, même si vous n'avez pas toujours eut des objectifs en commun, les temps sont durs et j'ai ouïe dire par Sharaliz que la guerre était au porte d'Altdorf ces derniers temps. Enfin, j'imagine que les gradés feront au mieux...D'ailleurs a se propos...Simple curiosité... Depuis le départ d'Ihanael, par qui donc la compagnie est-elle géré?"

La porte s'ouvrit laissant apparaitre Dame Aenalia et la demoiselle Ilunielle, comme pour répondre à Défria.
Se levant pour accueillir la jeune elfe, Défria avança de deux pas mesuré vers les arrivantes.

" Oh, Demoiselle Ilunielle, vous ici! Quelle joie! Mais entrez! Prenez place!"

Montrant Rhorik d'un gracieux signe de main :

"Je ne vous présente pas j'imagine! Bon, et bien la bière ne suffira plus, je vais faire monter du thé et quelques sucreries, pour compléter cette collation. Resterez-vous avec nous pour diner?"

Se retournant dans l'encadrement de la porte:

"Mais Demoiselle Ilunielle, vous êtes venue sans escorte ici?? Quelle imprudence! Vous savez Saphery a beau être un peu moins ravagé par la guerre que Caledor, ces terres restent en guerre!"

"Mais Demoiselle Ilunielle, vous êtes venue sans escorte ici?? Quelle imprudence! Vous savez Saphery a beau être un peu moins ravagé par la guerre que Caledor, ces terres restent en guerre!"

Bien sur, elle n’y coupa pas, la jeune elfe rougit instantanément à la réflexion de la maitresse des lames. Oui elle était partie sans escorte, prenant des risques pour retrouver ses compagnons, elle en avait un peu honte, et baissa les yeux légèrement.

« ho Dame, vous avez raison, mais le cœur à des raisons, que la raison ignore vous savez » lui répondit elle en souriant les yeux brillants de larmes, qu’on n’aurait sur dire de joie ou de tristesse, de honte ou de peine.

« et je m’aperçois aujourd’hui à quelle point mon erreur fut grande » ajouta t elle en regardant le maitre nain devant elle, le front légèrement froncé « il semble que des cœurs ardents fussent informés du lieu de votre retraite »

Elle prit un profond soupir, le poids des responsabilités pesaient lourdement sur ses frêles épaules, elle ne savait que penser de la situation. Devait-elle tancer Rhorik de n’avoir pas divulgué le lieu d’habitation des elfes partis de la compagnie, si tel était le cas alors que penser de ses propres recherches ? La raison voudrait qu’elle les mettent tous aux arrêts, pour désertion, et rhorik de corvée de pluche durant plusieurs mois..mais à quoi bon. Elle se souvenait des paroles dures du maitre nain Grimril, qui lui avait dit, alors qu’elle souhaitait user de ses nouveaux pouvoirs pour faire une petite faveur à un ami

« On est des vétérans ma ptite, pas des skavens ! » lui avait il hurlé de sa voix grave et tonitruante. Elle se souvient qu’alors, malgré son mètre de plus, elle s’était sentie si petite, malgré son grade supérieur, elle s’était sentie si insignifiante.

Il avait raison, elle n’ignorait pas que son père lui aurait dit la même chose, à quelques mots près, mais elle ne voulait pas devenir comme eux, elle ne souhaitait pas changer son cœur battant et plein de vie part un cœur de pierre froid et sans sentiments….apparent en tout cas. Ilunielle gardait espoir que son père, le capitaine, le sérénissime capitaine Valashein Von Carstein, l’aimait d’un amour paternel, au moins aussi profond que l’amour qu’elle lui portait.

L’amour, son jeune cœur de jeune fille, s’était ouvert récemment à un autre amour….

Elle soupira de nouveau, perdu dans ses pensées, elle en avait oublié la présence de ses amis, le point d’origine même de tout cela. Elle secoua légèrment la tête, et s’adressa à Aenalia, d’une voix douce et enjouée

« Et Messire Ihanael, se joindra t il à nous ce soir ? » répondant en même temps à la question qui lui avait été posé sur sa participation au repas du soir.

Le silence qui avait suivit sa question, mit mal à l'aise la jeune elfe. Pourtant il ne lui semblait pas que la maison portât le deuil, il ne lui avait pas non plus semblé que dame Aenalia fusse touchée par une tristesse insondable, Messire Ihanael ne devait donc pas etre ..decedé. Elle en fut rassurée, croyant fermement à ses déductions.

Elle avait été étonnée de ne pas voir Ihanael aux cotés d'Aenalia à son arrivée, elle l'avait d'ailleurs cherché du regard, sans le trouver. Puis quand elles étaient entrées dans la maison, elle s'était attendu à le voir penché sur des cartes, et autres documents, mais non rien. Elle avait ensuite supposé qu'il se reposait à l'étage, éreinté d'une bataille nocturne, mais rien ne l'avait préparé au silence à sa simple question.

Un doute l'assaillait soudain, et si...et s'ils l'avaient tous entendu arriver, et que craignant la loie martiale, ils avaient caché Sire Ihanael.

Non..cette idée était stupide, vraiment stupide, cela ne se pouvait.

Le capitaine Ihanael, devait sans doute etre en mission, à mener une bataille quelque part sur les terres elfes ou de l'empire, même naine, et aucunes des elfes ici présentes ne savaient tout simplement pas où il était et quand il rentrerait. Voilà l'explication.

Décidemment, la vie de guerre n'était pas une vie facile. Comment faiait Valashein pour y etre à son aise.

Ilunielle soupira.

Cet etat de guerre, de fatigue ajouté à la gestion de la compagnie, faisait tout voir en noir à la jeune Ilunielle qui se demdandait si c'était ça grandir, ou si son coeur se fletrissait, corrompu par une quelconque magie noire, comme celle ressentit un jour alors qu'elle menait une enquete en compagnie du juge Steiner.

Ilunielle frissonna.

Le regard averti et plein de compassion, d'une personne qui l'a connaissait bien, aurait pu voir et donc comprendre dans les traits de son visage, dans son language corporel, tout le cheminement de ses pensées. Elle se surprit à penser de nouveau à Kalasthlann.

Ilunielle sourit.

« Et Messire Ihanael, se joindra t il à nous ce soir ? » répondant en même temps à la question qui lui avait été posé sur sa participation au repas du soir.

Après un bref silence, Défria enchaina :

"C'est peu probable ma chère, le seigneur Ihanael n'est pas attendu avant demain soir au manoir! Il n'est cependant pas impossible qu'il rentre plus tôt, nous verrons bien."

Détournant du mieux que possible le sujet de conversation,

"Au fait Mademoiselle, savez vous que ma collection de graines rares est encore incomplète. J'ai parcouru toutes les terres Elfiques, humaines et même naines sans succès. Mais je ne désespère pas, je vais continuer a chercher. Et peut être, plus tard, serais-je autorisée a aménager un petit endroit a côté du manoir pour y mettre mes plantations...De ce coté si, dit-elle en pointant du doigt la façade sud-ouest du manoir, l'ensoleillement sera idéal et les plants seront coupés du vent!"

Voyant que ces histoires de plantes ennuyaient cruellement le pauvre nain qui n'y entendait rien, Défria passa encore du squigg à la licorne.

"Et cette fameuse Terre des Morts, avez vous déjà envoyé une expédition par là bas? Il parait qu'elle regorge de mystère!"

Sachant le sujet assez épineux pour Ilunielle, son père adoptif ayant été envoyé en mission dans cette terre désertique, Défria attendit un secours d'une âme charitable.

Le nain fût surpris de voir arriver Dame Ilunielle, il ne savait pas qu'une visite d'un représentant de l'Etat-Major des Vétérans était prévue, mais ne dit pas un mot, redoutant la corvée de patates qui l'attendrait à son retour et laissant ainsi les elfes continuer leur conversation sur les plantes et les graines. Le sujet ne le passionnant guère, il se concentra sur le plateau de friandises amenées par Aaliniel.
Rien ne vaut une petite douceur sucrée pour faire passer l'ennui à un nain.

-Ah, la terre des morts, voilà un endroit bien particulier, il y fait chaud, très chaud, ce foutu sable qui grippe les rotors des gyros, et en plus, ils boivent que du thé bouillant par là-bas, ils savent pas que quand il fait aussi chaud, c'est une bonne bière fraiche qu'il faut boire! des sauvages, tout simplement.
- mais, là-bas, ne croyez pas que ce soit aussi facile, je préfère nettoyer les cryptes d'Altdorf et les cavernes gorgées de Skavens puants. Là-bas, tout est piège, des vautours en bandelettes vous arrachent du sol pour vous monter dans leurs nids en haut des montagnes, des scorpions géants, une rivière empoisonnée.....et encore, même les forces de la Destruction, sont présentes, prêtes à vous attaquer en traitre. C'est une sale région là-bas...

Rhorik reprit un gâteau, ça l'aiderait à patienter jusqu'au repas. essayant de mettre ses manières de côté, la forte présence elfique et féminine le mettait mal à l'aise.

- si au moins, Ihanael pouvait arriver pensa-t'il

Hiiiiiiiiii s'ecria Sharaliz qui venait de revenir des écuries.
Hiiiiiiiiii sécria Défria au même instant.

Bien qu'étant des guerrières accomplies, l'évocation des oiseaux, et surtout des vautours, les faisaient toujours frémir. C'est bien d'ailleurs les des seuls points communs qu'elles avaient.

Des vautours...Les momies, les forces de la destruction je veux bien, mais pourquoi faut t il qu'il y ait des vautours. Quand à nettoyer les cryptes ou les égouts d'altdorf, c'est parce que vous n'y avait pas passé autant de temps que moi. Ou que tout simplement vous êtes un nain. Vous savez à quel point etre sous terre me dérange...Depuis le temps.

Un grimace se dessinait sur le visage de Sharaliz, qui avait ôté son masque pour prendre le thé.

Oui, enfin, toujours est-il qu'il y a de fameux trésors à ce que j'ai entendu dire. poursuivit Défria qui avait un peu honte d'avoir lâché ce petit cri de terreur.

Bien je vais faire installer une tablée dehors. Nous profiterons de cette magnifique fin de journée pour diner au clair de lune et sous les étoiles.

"Oui Madame, en effet de fabuleux trésors sont à trouver dans le desert" répondit Ilunielle, souriante "mais je n'irais pas les chercher, je.." elle s'arreta, regarda ses amis autour d'elle, et pris une bouffée d'air

"Je..je vais quitter la compagnie des veterans du coeur ardent, mon coeur et mon esprit me guident vers d'autres horizons....je dois savoir qui je suis...je ...je dois connaitre mon passé..pour aller de l'avant. Voyez vous ?"

Ilunielle n'avait plus cet air d'enfant triste, une certaine maturité émanait désormais de son regard bleu azur, jusque là enfantin.

" Je vais y aller dans le desert, mais pour retrouver mon père" se tournant vers Defria un sourire mutin aux lèvres, "un trésor pour moi encore plus fabuleux que tous les trésors des seigneurs des tombes, je dois le dire. Je vais le retrouver et lui demander tout ce qu'il sait sur moi...quand il m'a trouvé...et ensuite...je partirais sur les terres des elfes..à la recherche de...à ma recherche finalement"

Ilunielle souriait.


HRP :

voili je quitte warhammer online, je ne pouvais faire autrement que de tenter de le faire RP
Mon abonnement se termine en septembre, et je voulais vous dire au revoir et merci pour tous ces moments partagés ensemble, les bons comme les mauvais (ben voui hein y en a eut des coups dure dans la compagnie )
On se croisera sans doute dans les airs, et si j'ai bien compris on se tapera dessus...Val et Moi allons faire un tour sur aion, mais nous ne serons là que des casuals.

Voici un chtit cadeau pour vous, l'est ti pas mignon comme tout ?: